Monsieur Vallet, votre formation et votre cursus dans le domaine de la santé nous font voir d'un œil favorable votre prochaine nomination.
Ma première question portera sur la prévention, qui fait explicitement partie du portefeuille du nouveau ministre de la santé. Comment comptez-vous articuler les missions indispensables qui vous seront confiées avec le développement de la prévention ?
Par ailleurs, aurez-vous des moyens financiers, humains et organisationnels suffisants pour mettre en œuvre la politique que vous souhaitez conduire à l'ANSES ? S'agissant des ARS, on sait à quel point les moyens de contrôle sont insuffisants.
En ce qui concerne le Parlement – je suis heureux que nous ayons pour la première fois notre mot à dire sur la direction d'une institution aussi importante –, comment envisagez-vous vos liens, au quotidien, avec notre commission ? Nous avons démontré ces derniers mois, à propos des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes, notre réactivité.
Vous avez évoqué l'Europe et le monde, avec lesquels les interactions sont fortes mais les différences importantes, dans les domaines de l'alimentaire, du phytosanitaire ou du médicament. Au sujet des normes, je suis toujours étonné de constater que les quantités acceptées en France pour la présence de certains dérivés dans l'eau sont inférieures à ce qui est prévu dans les autres pays. Travaillerez-vous en faveur d'une harmonisation ?
S'agissant des néonicotinoïdes, comment articuler votre mission avec celle de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE) ? Il a lancé trente-deux essais sur cette question à la confluence de vos compétences respectives.