Le coût de la mobilité automobile individuelle est de 230 milliards d'euros par an. Le transport collectif, quant à lui, représente non seulement des économies pour nos concitoyens mais aussi des moyens pour nos investissements.
Comme en première lecture, notre groupe s'abstiendra car des points de désaccord subsistent malgré les améliorations apportées par le Sénat. Si une conférence de financement est prévue, l'État n'a toujours pas mis l'argent sur la table pour donner confiance aux collectivités. Les profits des sociétés d'autoroutes nationalisées seraient ici bien utiles.
Ces RER ne doivent pas être des promesses qui ne voient jamais le jour et qui finissent par devenir obsolètes comme les lignes à grande vitesse (LGV) occitanes. Nous sommes nombreux à regretter que l'amendement destiné à dégager quelques milliards d'économies en retenant une vitesse intermédiaire n'ait pas été adopté. Monsieur le ministre délégué, il est encore temps d'investir ces milliards dans un gain de trente minutes, en privilégiant le recours aux transports du quotidien qui suppose de garer sa voiture au parking de la gare avant de monter dans un RER, plutôt que dans un gain de huit minutes sur la ligne TGV Montpellier-Béziers, choix qui ferait perdre vingt-deux minutes.
Nous sommes favorables, et ce depuis longtemps, à la relance du ferroviaire – treize étoiles seront-elles toutefois suffisantes ? –, mais nous redoutons que ce texte ne soit qu'une île vouée à disparaître dans l'océan des périls de votre politique si les moyens nécessaires ne sont pas débloqués.