…ne subsiste que l'injonction au travail, quel qu'il soit. L'étau se resserre sur les privés d'emploi et les allocataires du RSA, menacés de sanctions de plus en plus rigides.
D'ailleurs, avec votre texte, il n'y aura plus de « demandeurs d'emploi », mais des « inscrits » – jusqu'au conjoint ou concubin d'un allocataire du RSA – sur une liste de demandeurs d'emploi, qu'ils soient ou non disponibles pour occuper un poste.
Tout le monde sera soumis au même contrat d'engagement, dont la CMP a pris soin de supprimer la notion de réciprocité, histoire que ces femmes, ces hommes, n'aient vraiment plus droit à la parole. Que devient un contrat, s'il n'est pas réciproque ? Un régime d'obligations et de sanctions, alors qu'il y a huit fois plus de demandeurs d'emploi que d'emplois vacants !
Votre stratégie vise ainsi à rendre invisibles les personnes en proie aux plus grandes difficultés sociales, « inemployables », pour parler votre langage. C'est ainsi que vous ferez baisser le taux de chômage !
Le texte consacre également l'idée, dangereuse et malsaine, qu'être privé d'emploi est une faute, que le chômage est une oisiveté. Vous avez choisi de suivre la droite en conditionnant le RSA à quinze heures au moins d'activité par semaine,…