Et l'État ? Peut-être est-ce là le véritable abandon de poste : l'État s'affranchit de ses devoirs envers les chômeurs et allocataires du RSA qu'il est censé accompagner.
Dans la même logique, la CMP a supprimé toute obligation incombant à France Travail, qu'il s'agisse de missions ou de contrôle des offres. Exit, le principe en vertu duquel « la personne en recherche d'un emploi, d'une formation ou d'un conseil professionnel a le droit d'être accueillie, informée, orientée et accompagnée par le service public de l'emploi » ! Exit, le fait que soit désigné un « conseiller référent au sein du service public de l'emploi » ! Exit, la tâche pour l'opérateur France Travail « de contrôler la légalité des offres d'emploi qu'il collecte et publie », avec « obligation de supprimer toute offre d'emploi illégale » ! Quant au conseil en évolution professionnelle, il est profondément remis en cause au profit d'un accompagnement forcé, lié à un minimum de quinze heures d'activité hebdomadaires, condition du versement des allocations.