Nous voilà réunis pour adopter définitivement le projet de loi pour le plein emploi – enfin ! Je suis certain que nous avons tous accompagné des personnes en difficulté, que ce soit en tant qu'élu local ou en tant que parlementaire. Tous, nous avons constaté – peut-être découvert – que l'organisation des acteurs de l'emploi était complexe, et parfois source d'incohérences et de blocages. Tous, nous avons remarqué que, souvent, le véritable frein à l'emploi n'était pas tant la question des compétences qu'un ensemble de facteurs, qui peuvent se cumuler : la mobilité – comment aller bosser à 20 kilomètres si on n'a pas de permis ou de véhicule ? – ; la garde des enfants – comment imaginer travailler sereinement sans solution de garde, ou si cette solution est plus onéreuse que la rémunération ? – ; des difficultés en matière de santé, de handicap, de maîtrise de la langue ou de l'informatique.
Ce texte propose de répondre à ces constats, en coordonnant mieux les acteurs de l'emploi et en inscrivant dans la loi la nécessité de prendre en compte tous les freins au retour à l'emploi, au-delà des sujets habituels de formation et de compétences.
Je suis certain que nous avons tous, sans exception, constaté ces difficultés qui sont presque un lieu commun. Et pourtant, les débats dans l'hémicycle ont été âpres,…