Je tiens à vous remercier, monsieur le ministre, d'avoir engagé la procédure accélérée sur ce texte ô combien important. Cela prouve sans aucun doute votre volonté de revaloriser ce métier. Lors de l'examen de ce texte au Sénat, le 14 juin, vous le présentiez comme l'une de vos priorités ; et ce soir également. Sur ce point, nous sommes d'accord.
Permettez-moi néanmoins de vous faire part de certaines de mes observations. L'intérêt dont vous témoignez aujourd'hui ne saurait nous faire oublier le mépris du Gouvernement envers nos fonctionnaires et nos collectivités territoriales. Je n'oublie pas le gel du point d'indice durant tout le premier mandat du président Macron : c'est un fait unique dans notre histoire – depuis l'année 2000, les gels représentent une perte équivalente à trois mois de salaire par rapport à l'inflation. C'est un mépris à l'égard des Français et des Françaises qui font vivre nos institutions et notre société, et qui parviennent difficilement à boucler leurs fins de mois.
Vous évoquez une priorité, mais vous n'avez pas retenu notre proposition d'indexer la dotation globale de fonctionnement (DGF) sur l'inflation dans le PLF, après avoir déclenché un énième 49.3. Quel signal envoyez-vous aux maires et à la fonction publique territoriale ? La mépriser, c'est mépriser la République et l'ensemble de nos concitoyens.