Sur la question de la santé mentale des femmes, la question mérite un approfondissement dans le courant de l'année à venir allant plus loin que les dispositions du PLFSS. Celui-ci ne prend pas totalement en compte les recommandations contenues dans votre rapport. Je suis disponible pour que nous menions un travail autour des vingt-cinq propositions contenues dans ce document.
En matière de lutte contre les inégalités, le travail autour de la santé gynécologique des femmes dans les IME et dans les institutions psychiatriques fait partie des chantiers que je souhaite également engager. La question du recrutement de personnels pour traiter ces problèmes spécifiques dans ce type de structures fait partie d'un contexte particulier à prendre également en considération. Il faut redonner de la visibilité et de l'attractivité à ces fonctions.
Sur l'IVG, sans banaliser ce que représente le recours à ce choix, je peux indiquer que le nombre d'interruptions de grossesse enregistré en France a dépassé les chiffres des années précédentes depuis 20 ans. Le maintien de l'offre d'IVG représente un combat quotidien.
Évidemment, l'aide médicale de l'État est un dispositif de santé publique essentiel. Je défendrai ce dispositif que je pense indispensable. Il ne peut pas se résumer à une approche par l'urgence ; il s'agit d'un dispositif de santé publique essentiel. Il faut une prise en charge y compris par la médecine de ville. C'est également un moyen de suivre cette dépense qui serait autrement fondue dans les dépenses d'assurance maladie. Ce dispositif ne peut pas se résumer à une approche par l'urgence, ce serait une grave erreur de santé publique.
Concernant la place de la Mutualité sociale agricole (MSA) dans le dispositif d'aide aux victimes de violences conjugales, les modalités de mise en œuvre de l'engagement de Mme Rome feront l'objet d'une attention particulière. L'assurance maladie intervient dans la prise en charge de ce type de soutien apporté aux victimes de violences conjugales, mais un travail visant à une meilleure visibilité quant à cette aide s'avère pertinent.
Les moyens concourant aux politiques portant sur la santé des femmes méritent un effort de structuration plus poussée dans le rapport « charges et produits » de l'assurance maladie.
Je souhaiterais poursuivre le travail mené avec votre Délégation autour de priorités portant sur les points que nous venons d'évoquer, auquel s'ajoute le chantier relatif à un travail portant sur la santé mentale.
La santé sexuelle et reproductive mérite un accroissement de l'information consacrée à ces sujets, ce qui facilitera aussi la prévention.
Sur la vaccination HPV, j'indique qu'elle est pratiquée dans 1 500 établissements scolaires privés, mais je ne dispose pas, à ce stade, d'informations sur le nombre de vaccinations effectuées. Les événements récents ont, en effet, percuté la démarche de sollicitation des directeurs d'établissement en la matière.