Cet amendement est l'occasion de saluer le travail des associations de sauvetage en mer qui œuvrent dans la Manche et en Méditerranée. SOS Méditerranée a secouru 38 000 personnes depuis 2016. Sans elle, les 2 500 personnes – hommes, femmes, enfants – qui sont mortes en Méditerranée rien qu'en 2023 seraient encore bien plus nombreuses. Or, cette association est financée à 90 % par des dons privés, auxquels s'ajoutent quelques dons de collectivités locales.
Selon la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982, « tous les États côtiers facilitent la création et le fonctionnement d'un service permanent de recherche et de sauvetage adéquat et efficace pour assurer la sécurité maritime et aérienne et, s'il y a lieu, collaborent à cette fin avec leurs voisins dans le cadre d'arrangements régionaux ».
À défaut de créer un secours public, l'État doit venir en aide aux associations. SOS Méditerranée a besoin d'environ 24 000 euros par jour. Mais avec l'augmentation du prix du fioul, il lui est de plus en plus difficile d'assurer sa mission avec les seuls dons privés. D'autant que l'Italie, quand elle accepte de fournir des ports sûrs, les situe au plus loin de la zone où se trouvent les bateaux de l'association et lui donne des amendes quand ces derniers n'arrivent pas à temps.
Pensez-vous vraiment que s'il n'y avait pas de sauvetage, moins de personnes prendraient la mer ? Il faut arrêter avec cette logique ! Aidons les associations qui sauvent des vies.