Le Rassemblement national, comme avant lui le Front national, a toujours tenté d'accuser l'immigration de tous les maux de la société, de la délinquance au terrorisme. Il refuse de s'attaquer aux principales préoccupations des Français, les inégalités, le pouvoir d'achat et le climat, car il est incapable d'apporter des solutions. Malheureusement, la droite et une partie de la majorité lui emboîtent le pas ; Emmanuel Macron lui-même explique que les étrangers sont à l'origine de la moitié des actes de délinquance commis à Paris.
Comment, alors, lutter contre la théorie du bouc émissaire et contre les fausses informations qui la nourrissent ? Le Centre d'études prospectives et d'informations internationales (Cepii), placé auprès de la Première ministre, souligne que « les immigrés ne sont pas à l'origine d'une augmentation des taux d'infraction dans les pays d'accueil », ce que confirment nombre de chercheurs et d'institutions : aucune étude n'établit que l'immigration ait un quelconque effet sur la délinquance.
En revanche, il existe une donnée intéressante : la probabilité qu'une personne commette un vol est légèrement supérieure quand elle n'a pas accès au marché du travail. Que se passe-t-il quand les gens sont enfermés dans des camps, privés de nourriture et d'eau, et que le préfet empêche même les associations d'intervenir ? Ils essaient de se nourrir. Donnons-leur les moyens d'assurer leur subsistance !