Depuis le début de cette commission d'enquête, nous avons auditionné de nombreuses personnes, dont de jeunes athlètes de l'Insep. J'ai noté que votre établissement a engagé un travail sur la prévention des violences sexuelles et sexistes, avec la mise en place de modules de formation sur cette thématique. Nous constatons néanmoins qu'il reste un long chemin à parcourir pour parvenir à réduire drastiquement le nombre de victimes. Pouvez-vous nous expliquer la procédure appliquée dans votre Creps pour traiter ce type de dossiers ?
Lors des auditions, plusieurs sportifs ont évoqué le climat d'omerta régnant dans certains clubs sportifs ou fédérations, mais aussi dans des établissements tels que l'Insep. Avez-vous eu l'occasion de constater cette omerta, cette difficulté pour les victimes à s'exprimer ? Certaines personnes nous ont aussi fait part de leurs craintes de témoigner auprès des interlocuteurs désignés dans les fédérations ou les clubs après avoir constaté que les propos privés tenus à un psychologue avaient été rapportés à leur entraîneur ou leur coach. De telles pratiques entretiennent chez les victimes une défiance envers l'institution, qui les dissuade de déposer un signalement sur Signal-sports ou sur d'autres dispositifs.
Par ailleurs, comment diffusez-vous l'information sur la cellule Signal-sports ? Des sportifs de l'Insep nous ont indiqué ne pas avoir connaissance de l'existence de ce service. D'après eux, aucun affichage ni information ne sont effectués sur ce sujet. Laurent Blanc lui-même avait déclaré qu'il ignorait l'existence de cette cellule du ministère.