Vous portez une position politique forte. Vos premiers propos m'ont fait penser aux interventions de Sébastien Jumel dans l'hémicycle sur les questions nucléaires, notamment lorsqu'il a été question de vendre EDF à la découpe. À cette époque, il était nécessaire de montrer que cette entreprise nationale avait un grand rôle à jouer, précisément dans les questions énergétiques.
Contrairement à tous mes camarades, je ne suis pas un grand partisan du nucléaire mais je plaide en faveur du mix énergétique, parce qu'il ne faut pas « mettre tous ses œufs dans le même panier », notamment à l'aune des problèmes d'approvisionnement que nous pouvons subir à tout moment. Si nous voulons bénéficier d'une indépendance énergétique, il nous faut pouvoir disposer de suffisamment d'outils de production d'énergie décarbonée et donc porter l'industrie associée, par exemple dans le domaine de l'éolien et du photovoltaïque.
Un grand travail reste à accomplir mais des avancées ont pu être enregistrées. Il faut les poursuivre pour la réindustrialisation de notre pays. Mes camarades écologistes ne seront sans doute pas du même avis que moi mais je suis très fier de notre production de barrages hydrauliques. En effet, il s'agit à la fois d'une réponse énergétique propre et d'une réserve d'eau. J'aurais vivement souhaité que nous menions une réflexion sur la création de barrages hydroélectriques. Je pense en effet que beaucoup reste encore à faire dans ce domaine.
Madame Robert-Dehault, je ne partage pas forcément votre stratégie totalement orientée en faveur du nucléaire. Électricien de formation, je m'intéresse naturellement à la production nucléaire mais aussi au cheminement vers une autre production nucléaire qui ne soit pas liée à la fission. À cet égard, j'estime que notre pays doit fortement investir pour suivre ce chemin.