Au risque de me répéter, je tire en effet la sonnette d'alarme : le recrutement pose vraiment problème aujourd'hui pour toute l'armée française, qui n'arrive plus à attirer de nouveaux profils, en tout cas à fidéliser des militaires qui, nous expliquent-ils, s'engagent plus pour prendre le pouls, se donner des frissons en testant ces métiers. Même dans des métiers très particuliers, voire uniques, autour par exemple des technologies ou du renseignement, qui nécessitent des capacités particulières et qui n'existent pas ou très peu dans le civil, l'armée peine à fidéliser ses recrues. Ces dernières vont préférer partir dans le civil ou à l'étranger, où elles seront mieux payées et peut-être mieux considérées. Nous devons trouver une solution pour attirer de nouveaux profils mais surtout fidéliser ceux qui s'engagent dans l'armée pour y faire carrière. Mon père est militaire ; il a fait quarante ans de carrière mais, aujourd'hui, ce modèle du jeune qui s'engage à 16 ans et qui fait toute sa carrière dans l'armée jusqu'à 60 ans n'existe plus, et c'est problématique.