Il est vrai que depuis vingt ou trente ans, 60 000 postes ont été supprimés au sein des forces armées, qui étaient « à l'os ». Face à la recrudescence des conflits mondiaux, il a donc bien fallu se réarmer, d'abord militairement pour rehausser notre capacité militaire. Le PLF prévoit effectivement le recrutement d'un certain nombre de militaires, dans des proportions insuffisantes au regard de ce qu'annonçait la LPM, mais cela va dans le bon sens. Quant au manque de matériels, ce sont les militaires eux-mêmes qui considèrent que leurs régiments sont en capacité aujourd'hui d'accueillir davantage de matériels, comme les canons Caesar. Il en résulte une certaine inquiétude chez nos militaires qui d'abord se sentent un peu oubliés, même s'ils reconnaissent que de nombreux efforts ont été accomplis pour davantage doter les armées en équipements.
J'ai rencontré Thierry Carlier qui nous a détaillé les programmes de livraison des nouveaux matériels. De ce point de vue, le Gouvernement a respecté sa parole de mieux armer les armées. Mais si ce renforcement cherche à combler le déficit de moyens mis en œuvre par les gouvernements qui se sont succédé depuis vingt ou trente ans, il reste insuffisant. Aujourd'hui, pour motiver encore davantage nos militaires et pour nous réarmer face aux menaces mondiales, cet effort doit être poursuivi tant du point de vue humain que matériel.