Nous nous opposons en effet à la ponction de 2 milliards sur les excédents de l'Unedic, proposée par l'article 2, d'autant qu'elle s'ajoute à celle de 2,5 milliards qui figure à l'article 34 du projet de loi de finances pour 2024 : en tout, cela fait 4,5 milliards.
L'Unedic est certes excédentaire, mais elle doit purger une dette qui s'élevait à 59,3 milliards fin 2022, et qui s'explique notamment par la crise du covid-19. Les ponctions proposées empêcheront le retour à l'équilibre de ses comptes. Elle devra emprunter, et probablement à un taux plus élevé que celui auquel l'État s'endette – la dette de l'État est mieux servie. Dit autrement, le tout coûtera probablement de l'argent public en intérêts de dette.