Monsieur le ministre, nous sommes ravis de vous accueillir pour faire le point sur votre feuille de route des prochains mois, dans le cadre de notre cycle d'auditions qui nous permet d'entendre tous les membres du Gouvernement relevant du domaine de compétences de la commission des affaires économiques. Vous intervenez après votre ministre de tutelle Bruno Le Maire, vos collègues ministres délégués Roland Lescure et Olivia Grégoire, et la ministre de la transition énergétique Agnès Pannier-Runacher.
Mes collègues vous adresseront certainement des questions très diverses. En matière de télécommunications, vous serez probablement interrogé sur la mise en œuvre des engagements pris par les opérateurs, en 2018, pour accélérer la couverture mobile des territoires, ce qu'on a appelé le New Deal mobile. Pourriez-vous faire le point, en particulier, sur l'obligation de couvrir les axes routiers prioritaires ?
La diffusion de l'usage du numérique dans les entreprises, plus spécifiquement dans les très petites entreprises (TPE) et les petites et moyennes entreprises (PME), est un autre défi qu'il vous appartient de relever. Olivia Grégoire et vous-même avez présenté récemment le dernier baromètre France Num, qui vise à mesurer le degré de numérisation des entreprises et leur appétence pour les outils numériques. La crise sanitaire a démontré tout l'intérêt de ces outils pour garder le lien avec les clients et pour accéder à un marché plus étendu. Pourriez-vous nous donner des éléments d'information sur les soutiens mis en place pour ces entreprises et sur les résultats obtenus ?
Le développement du numérique soulève des interrogations sur de nombreux points : l'appropriation de ces nouveaux outils par certains de nos concitoyens ; la préservation de notre souveraineté, qui passe par la régulation des plateformes numériques et par des instruments tels que la stratégie nationale pour le cloud, lancée en mai 2021 – nous étions d'ailleurs récemment ensemble, en Alsace, pour inaugurer un nouveau data center ; la cybersécurité, autre élément de notre souveraineté ; la sobriété énergétique de toutes les infrastructures mobilisées par le numérique. Je ne peux omettre ce dernier sujet, sachant que notre commission a engagé un important travail sur la crise énergétique actuelle. Voilà quelques pistes pour nourrir notre débat.