Je serai bref, puisque le contexte international et stratégique est connu, et les débats ayant permis la construction de la loi de programmation militaire encore très récents. L'examen des amendements nous donnera l'occasion de détailler certains aspects, qui sont en cohérence avec les différents éléments de la LPM.
Qu'il me soit permis, plutôt que d'évoquer les crédits du projet de loi de finances, de m'arrêter sur le projet de loi de finances de fin de gestion (PLFG). Avec rapidité et facilité, des ouvertures de crédit considérables – en AE et en CP – ont été digérées, à hauteur de 3 milliards d'euros : ils constituent la dernière marche de la précédente loi de programmation militaire, qui prendra fin le 31 décembre de cette année.
Il nous fallait, en effet, assurer la continuité entre la LPM qui s'achève et celle qui s'ouvrira en 2024. Tirant les leçons du passé, nous avons veillé à assurer de bonnes conditions d'entrée à la première année de la LPM 2024-2030.
Quelque 2,1 milliards d'euros de crédits de paiement ont donc été ouverts, ce qui ne nous a pas empêchés, durant de longues heures – y compris en commission mixte paritaire –, de discuter de montants de 100, 200 ou 300 millions d'euros.
En définitive, la marche à franchir pour le ministère des armées s'établit non pas à 3 milliards d'euros pour l'année 2024, mais bien à 5,1 milliards d'euros. Cela permet de réfuter tous ceux qui douteraient du caractère historique de ces crédits : ils sont bel et bien là, abondés par le contribuable.