Un sentiment général partagé : telle est la perception du groupe Socialistes et apparentés s'agissant des deux missions que nous examinons. Si le premier projet de loi de finances post-LPM entérine la trajectoire budgétaire et la vision stratégique adoptées il y a trois mois, des divergences significatives, en tout cas des angles morts demeurent. Car, beaucoup l'ont dit avant moi, l'armée, ce sont d'abord des hommes et des femmes.
S'agissant de la mission "Défense" , je me concentrerai sur trois points.
Premier point, la politique de rémunération. Alors que celle-ci est déterminante pour relever le défi de l'attractivité et de la fidélisation de nos troupes, le nécessaire rééquilibrage entre traitement indiciaire et traitement indemnitaire est une nouvelle fois repoussé. Un dialogue est en cours, nous dit-on ; on y réfléchit. Mais pourquoi avoir attendu que survienne une crise du recrutement et de la fidélisation ? Au reste, le projet de loi de finances pour 2024 prend acte de ces difficultés en réduisant la cible des recrutements. Considérant la baisse des OPEX et les salaires pratiqués dans le secteur privé, la récente revalorisation des grilles indiciaires apparaît bien insuffisante pour répondre aux enjeux.
Notre deuxième sujet de préoccupation concerne le bâti, tant du fait de la vétusté de nos bases de défense que de la baisse considérable des crédits alloués aux infrastructures de santé.