Alors que des conflits surviennent de nouveau, la force diplomatique, qui, malheureusement, a été malmenée, doit être renforcée. Bien entendu, nous devons disposer de moyens pour nous défendre, alors que nous avons tendance à vouloir tout militariser.
Grâce aux instances internationales, nous tenons une ligne juste. Nous avons débattu de la situation au Moyen-Orient. La France a soutenu une résolution très forte en faveur d'une trêve humanitaire immédiate et durable, afin de faire cesser les hostilités. Nous devons appuyer le travail de la diplomatie ; notre armée doit œuvrer dans ce sens.
Malheureusement, cette action diplomatique peut échouer. Tel est le cas en Ukraine car nous nous concentrons, de manière légitime, sur le Moyen-Orient. Nous le répétons : nous n'oublions pas ce qui se passe en Ukraine, État qui lutte pour préserver son intégrité territoriale face à l'agression d'une puissance autoritaire. Du reste, celle-ci profite de la déstabilisation du monde pour consolider ses alliances et renforcer son action. C'est pourquoi nous avons voté un amendement transpartisan, visant à augmenter le fonds de soutien à l'Ukraine. Cet amendement, qui a été adopté, est indispensable car nous devons continuer à soutenir les forces en Ukraine.
Dans ce débat sur la diplomatie et les moyens dédiés à l'action de nos armées, comment ne pas évoquer le réchauffement climatique, menace qui plane et qui pèsera chaque année davantage ? Celui-ci changera les conditions d'intervention de nos militaires, qui devront faire face à la diminution des matières premières, notamment du pétrole. Les théâtres d'opération, soumis à de fortes chaleurs, seront beaucoup plus difficiles ; le matériel sera parfois détérioré. Le réchauffement climatique, qui induit une diminution des ressources, pourra enfin provoquer des conflits très violents.
Nous devons résoudre ce problème de deux manières. D'abord, nous avons déposé des amendements visant à augmenter les moyens en matière de recherche stratégique, afin d'adapter notre armée au réchauffement climatique. Nous en avons discuté en commission. Grâce au débat, les moyens consacrés à la recherche seront peut-être encore augmentés.
Ensuite, s'agissant des actions concrètes menées par le ministère des armées pour lutter contre le réchauffement climatique, je salue la rénovation des infrastructures, mais ce n'est qu'un petit pas. C'est pourquoi nous avons déposé un amendement visant à accélérer la rénovation des infrastructures et des bâtiments. Le ministère des armées est un propriétaire important, il est indispensable d'améliorer son bâti et de rénover les passoires thermiques – dont nous avons beaucoup débattu –, afin de lutter contre le réchauffement climatique et de préserver les conditions de vie des militaires.
Je plaide pour l'augmentation des moyens en faveur de la transition énergétique et de la rénovation des bâtiments.