Intervention de Christophe Plassard

Séance en hémicycle du mardi 7 novembre 2023 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2024 — Défense ; anciens combattants mémoire et liens avec la nation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Plassard, rapporteur spécial de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

…et des obus de 155 millimètres ; l'armée de l'air et de l'espace doit recevoir treize Rafale, dix Mirage 2000 rénovés, deux A400M, quatre Atlantique2 rénovés et deux C-130H modernisés ; et la marine nationale doit recevoir un sous-marin nucléaire d'attaque (SNA) de la classe Barracuda, une frégate de défense et d'intervention (FDI) et deux patrouilleurs outre-mer (POM).

Quant aux commandes, celles-ci sont tout aussi nombreuses, avec 395 véhicules blindés, 100 chars Leclerc rénovés, huit systèmes de défense surface-air, un avion de guerre électronique ou encore des lots de missiles mer-mer Exocet, de torpilles lourdes et de missiles air-air Mica et Meteor.

Je rappelle que, lors de l'examen de la LPM, nous avions débattu du choix à opérer entre la cohérence et la masse. La cohérence l'avait emporté, mais les chiffres des livraisons et des commandes montrent que nous n'avons pas renoncé à la masse pour autant.

Les crédits relatifs à la dissuasion nucléaire s'élèvent pour leur part à 3,7 milliards d'euros en AE et à 5,3 milliards en CP. Ils permettront de poursuivre la modernisation des deux composantes de la dissuasion, notamment le programme de sous-marins nucléaires lanceurs d'engins de troisième génération (SNLE 3G), le développement incrémental du missile balistique M51, la rénovation à mi-vie du missile ASMP-A et la préparation de son successeur, le missile ASN4G.

En ce qui concerne le programme 144, Environnement et prospective de la politique de défense, les crédits consacrés à l'innovation atteindront 1,2 milliard d'euros – crédits qui font l'objet d'une augmentation régulière depuis plusieurs années. Ce renforcement des moyens alloués à la direction générale de l'armement (DGA) et à l'Agence de l'innovation de défense (AID) permettra de continuer d'investir massivement dans des technologies de rupture et de poursuivre le développement de démonstrateurs innovants dans tous les domaines, qu'il s'agisse du spatial de défense, de l'hypervélocité, des armes à énergie dirigée, des technologies quantiques ou encore de l'intelligence artificielle.

En parallèle, le programme 144 contribuera au renforcement des moyens alloués aux services de renseignement, 500 millions d'euros étant affectés à la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) et à la direction du renseignement et de la sécurité de la défense (DRSD).

Enfin, avant de passer à l'examen détaillé des crédits, je tiens à revenir sur les avancées réalisées dans le domaine de l'économie de guerre, objet du rapport d'information que j'ai finalisé au printemps dernier.

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