La conviction de notre groupe, c'est que sur ces questions, le combat de la France est aussi celui de l'Europe. Le défi que nous avons à relever est comparable à celui auquel a dû faire face la Communauté européenne du charbon et de l'acier (Ceca) dans les années 1950. Nous devons construire une régulation européenne. Les solutions libérales et nationales sont des impasses.
J'aimerais dire un mot de la souveraineté en matière d'accès à l'eau, qui est un défi colossal pour nos économies, notre agriculture et notre sécurité. Les canalisations sont un enjeu crucial et nous avons la chance d'avoir un leader français dans ce secteur, avec Saint-Gobain, à Pont-à-Mousson, qui fournit près de 50 % du marché européen. Nous nous sommes battus, au cours de la précédente législature, pour que cette entreprise reste sous pavillon européen ; nous avons également souligné le danger que représentait son concurrent asiatique, qui ne joue pas dans la même cour en termes de responsabilité sociale des entreprises (RSE). Où en sommes-nous ? Que faisons-nous pour protéger notre industrie de la canalisation française et européenne et, à travers elle, notre accès à l'eau potable ?