Le chèque alimentaire n'est absolument pas abandonné, mais nous n'avons pas encore trouvé de solution satisfaisante à la fois pour les ménages et pour notre agriculture. Je ne veux pas que l'argent des contribuables serve à financer des produits alimentaires fabriqués hors d'Europe à bas prix. C'est vraiment compliqué, et je suis prêt à revenir en détail sur toutes les difficultés techniques et juridiques auxquelles nous nous heurtons depuis deux ans.
Je ne mésestime pas du tout les difficultés des collectivités locales, mais les situations sont très disparates. Certaines s'en sortent bien, perçoivent des recettes importantes au titre des droits de mutation à titre onéreux, d'autres sont en grande difficulté : on ne peut pas les traiter toutes de la même manière. Surtout, certaines collectivités sont bien gérées et d'autres non. Certaines ont embauché massivement, et viennent maintenant demander à l'État de prendre en charge leurs factures énergétiques. Dans l'intérêt du contribuable, nous devons nous assurer du sens des responsabilités des collectivités locales. Nous sommes prêts à aider toutes celles qui, malgré une bonne gestion, rencontrent des difficultés majeures : il n'y a pas de raison qu'elles fassent les frais de la crise énergétique. Les 470 millions d'euros que vous avez votés – ce n'est pas rien – permettront de soutenir plus de 18 000 de ces communes, selon des critères très clairs.