Les entreprises et les secteurs frappés par la crise de l'énergie sont plus nombreux et plus divers que ce que l'on pouvait imaginer. Nous avons tous été interpellés par le signal d'alarme lancé par Duralex, contraint de réduire sa production du fait de l'augmentation du prix de l'énergie, au point de mettre ses salariés au chômage partiel. C'est loin d'être un cas isolé : la semaine dernière, la fonderie Mecasting a lancé une alerte sur l'augmentation de ses coûts, qui pourraient être multipliés par quatre, ce qui poserait un problème évident de compétitivité. Plus généralement, si l'hiver est rigoureux, de nombreuses entreprises peineront à chauffer leurs infrastructures, des entrepôts par exemple, ce qui dégradera considérablement les conditions de travail. L'explosion des prix de l'énergie a des conséquences sur les emplois, les prix des produits et, fatalement, sur les consommateurs, qui en ressentent déjà les effets au quotidien.
Vous avez institué une aide en faveur des entreprises énergivores qui, comme vous le reconnaissez vous-même, n'est pas satisfaisante. Vous avec donc annoncé une réforme mais, comme c'est souvent le cas avec vous, ce n'est ni clair, ni anticipé. On a le sentiment que vous êtes en permanence dans le curatif. Nous discutons aujourd'hui en commission alors que nous aurions pu réunir l'Assemblée en séance plénière pour prendre les mesures qui s'imposent sur l'énergie. Marine Le Pen réclamait l'ouverture d'une session extraordinaire en septembre, mais vous préférez attendre le budget pour évoquer ces questions. : un mois et demi de perdu !
Reconnaissez-vous ce défaut d'anticipation ? Ces entreprises devront-elles attendre le projet de loi de finances pour 2023 pour connaître les contours de votre réponse, ou pouvez-vous annoncer aujourd'hui des mesures précises et prenant effet au plus tôt ?