Il faut distinguer les salariés d'EDF de ceux des filiales industrielles qui nous accompagnent. Chez EDF, nous avons renouvelé et rajeuni assez largement nos compétences au début des années 2010 et nous sommes en mesure de traiter ce qui doit l'être. C'est différent au sein des filières. Les chefs d'entreprise y ont pour la très large majorité des difficultés à recruter. Les industries manquent d'attractivité et certains bassins d'emplois sont saturés. Nous essayons de traiter ce problème par le biais de différents dispositifs, dont l'Université des Métiers du Nucléaire que j'évoquais précédemment.
Concernant l'uranium, nous estimons que nos stocks, ainsi que la solidité des contrats passés avec nos différents fournisseurs, nous confèrent une bonne garantie de diversité d'approvisionnement et de sécurité sur les moyen, long et très long termes et, en tant que président d'EDF, ce point ne me soucie pas particulièrement.
Enfin, je partage votre point de vue sur l'EPR 2. Nous estimons en effet qu'aujourd'hui, il est très important que toutes les parties soient en ordre de marche pour le lancement du programme. J'inclurais évidemment les dispositifs législatifs réglementaires qui traiteront de la régulation, du financement et du mode de définition des recettes.