En effet, nous avons activement contribué à des études commandées par le gouvernement de l'époque de façon à donner un éclairage sur les besoins de notre pays en électricité et RTE a publié en fin d'année dernière un certain nombre de scénarios de référence en s'appuyant notamment sur les contributions des experts d'EDF. RTE a ainsi démontré, avec l'appui de l'Agence internationale de l'énergie, que le meilleur mix consistait en une combinaison nucléaire - énergies renouvelables : l'hydraulique, l'éolien et le solaire. L'éolien a connu un fort développement en mer et je salue toutes les personnes ayant contribué au bon déroulement du chantier de Saint-Nazaire, celui-ci ayant été terminé dans les temps et ayant abouti à la production de 80 éoliennes actuellement en fonctionnement. Le solaire se développe plus lentement dans notre pays. Ceci a contribué à ce que le Président de la République Emmanuel Macron, lors du discours de Belfort en février dernier, donne un cap qu'il s'agit désormais de décliner dans des textes présentés au Parlement et qui s'appliqueront à EDF dans sa propre programmation. Il est donc prévu que les réacteurs du parc nucléaire puissent être prolongés aussi longtemps que la sûreté le permettra, de donner suite à la proposition que nous avions formulée de construire six centrales nucléaires dès que possible, d'envisager d'en construire huit de plus et enfin, il est évidemment prévu une très forte accélération du renouvelable, EDF jouant en France et à l'étranger un rôle absolument majeur dans ce domaine, en cohérence avec le changement d'attitude que j'avais initié à mon arrivée. Tout ceci va donc contribuer au nouvel équilibre d'un système électrique en croissance (si l'on tient compte du développement des pompes à chaleur et véhicules électriques), décarboné et en toute souveraineté, dans la mesure où nous dépendrons peu des autres pays.