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Intervention de Jean-Bernard Lévy

Réunion du mercredi 14 septembre 2022 à 11h00
Commission des affaires économiques

Jean-Bernard Lévy, président-directeur général d'EDF :

Mes collaborateurs et moi-même sommes très attachés à partager un maximum d'informations avec la Représentation nationale et le public, malgré leur caractère souvent quelque peu technique, complexe et contraint par des réglementations multiples dans le cadre de l'Union européenne comme de la République.

Nous nous trouvons aujourd'hui dans un contexte difficile et je souhaiterais tout d'abord revenir sur la crise que nous vivons, crise énergétique majeure, d'une ampleur comparable aux chocs pétroliers des années soixante-dix, bien qu'il s'agisse en réalité d'un double choc gazier.

Le premier choc, d'envergure mondiale, remonte à 2021 et chacun s'accorde à penser qu'il est lié à l'intensité de la reprise économique ayant succédé à la crise covid. Il se traduit par une forte hausse du prix du gaz en Asie et en Europe et de ce fait par une augmentation vertigineuse du prix de l'électricité sur les marchés de gros européens. Dès 2021, cette première crise conduit les pouvoirs publics français à prendre des mesures exceptionnelles, de nature fiscale et réglementaire, à savoir le bouclier tarifaire. Ceci est intervenu avant toute détection de corrosion sous contrainte, en réalité très récente.

Le second choc gazier touche principalement l'Europe et s'inscrit comme une conséquence de la guerre en Ukraine. On observe non seulement une envolée des prix du gaz à partir de février 2022, mais aussi une crise de sécurité d'approvisionnement énergétique due à l'arrêt progressif de l'alimentation de l'Europe en gaz russe. Cette crise se poursuit aujourd'hui et déstabilise profondément les systèmes européens gaziers et électriques, qui sont interdépendants.

Cette tension a des répercussions sur les prix de l'énergie et, en ce qui nous concerne, de l'électricité. Toutefois, ses conséquences se font également sentir sur l'ensemble de l'économie et sur les perspectives d'inflation.

Elle influe notamment sur les prix de l'électricité. La première hausse des prix du gaz de 2021 a entraîné mécaniquement une augmentation des prix de l'électricité partout en Europe. Le mécanisme de formation des prix de l'électricité sur le marché de gros reflète les coûts de production des dernières centrales électriques appelées pour répondre à la demande. Ce mécanisme, qui conduit à faire supporter au consommateur d'électricité français la volatilité des prix du gaz, est incohérent sur les plans climatique et économique. Une discussion pour une réforme de ce marché est donc en cours. La hausse de 2021 sur les marchés de gros a été suffisamment forte pour justifier une première série de mesures gouvernementales en Europe visant à en atténuer les effets sur les consommateurs. Ainsi, en France, le Parlement a-t-il voté en 2021 une baisse de la fiscalité sur l'électricité : il s'agit de la baisse de la taxe intérieure sur la consommation finale d'électricité (Ticfe), qui est passée de 22,50 euros du mégawattheure (MWh) à 0,50 euro. Un dispositif de bouclier tarifaire visant à limiter l'évolution des tarifs régulés pour les particuliers à 4 % a également été mis en place, la dernière augmentation de ce tarif ayant eu lieu en février 2022. En janvier 2022, le Gouvernement a encore pris la décision d'augmenter de manière exceptionnelle le volume annuel de l'Arenh de 100 à 120 térawattheures (TWh).

Depuis février 2022, à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, nous subissons un deuxième choc de prix sur le gaz qui accentue la hausse des prix du gaz qui, par conséquent se reflète là encore sur les prix sur les marchés de gros de l'électricité. Dans les deux cas, l'évolution du prix de l'électricité est directement corrélée au prix du gaz.

Par ailleurs, la réduction puis l'arrêt progressif des livraisons de gaz par la Russie, d'abord vers certains pays d'Europe orientale puis, plus récemment vers l'Allemagne et toute l'Europe occidentale, présente un risque d'approvisionnement pour toutes les catégories de consommateurs (domestiques et industriels) ainsi que pour la production d'électricité à partir de gaz naturel. Cette dernière représente 12 % de la production en Allemagne et 18 % en moyenne pour l'Union européenne en 2020. Nous sommes davantage protégés en France dans la mesure où nous dépendons moins du gaz, et en particulier du gaz russe pour produire de l'électricité. Il n'empêche qu'aujourd'hui, la première et principale menace sur la sécurité d'approvisionnement énergétique de l'Europe reste ce phénomène sur le marché gazier.

La production d'électricité à partir de gaz naturel en France représente en volume une part limitée, mais reste essentielle à l'équilibrage général, ponctuellement, au cours des périodes de pointe, pendant lesquelles nous avons recours aux centrales au gaz comme à la production hydroélectrique. Or la sécheresse de cette année 2022 nous conduit à adopter une gestion très prudente de nos barrages, qui doivent pouvoir contribuer au passage des pics de consommation tout au long de l'hiver, d'autant que la production d'électricité à partir de gaz naturel pourrait se trouver en concurrence avec d'autres usages industriels de ce gaz, devenu un bien rare. Vous-mêmes, au Parlement, avez voté cet été la possibilité qu'a désormais l'État de reprendre directement en main la gestion des centrales électriques au gaz des différents opérateurs, dont EDF.

Pour en revenir au parc nucléaire, la crise intervient au moment où ce dernier conduit un programme essentiel de modernisation programmé de longue date. Le « Grand Carénage » représente un investissement majeur. Il va permettre, dans un premier temps, de poursuivre au-delà de quarante ans l'exploitation de nos trente-deux réacteurs de 900 mégawatts (MW). En contrepartie, les arrêts des réacteurs sont plus longs lors des visites décennales à quarante ans (VD4), car le volume des travaux y est cinq fois supérieur à celui des troisièmes visites. En effet, ces dernières intègrent le solde des travaux dits post-Fukushima, qui permettent de renforcer le niveau de sûreté de nos installations. Elles ont débuté en 2019 sur le réacteur de Tricastin 1 et se poursuivent aujourd'hui sur d'autres réacteurs du palier 900 MW. Sur les trente-deux réacteurs concernés, sept VD4 sont à ce jour achevées.

Nous savons depuis longtemps que le rythme entre 2021 et 2025 sera très élevé, avec en moyenne cinq VD4 par an sur cette période. Du fait du volume des travaux, les arrêts à quarante ans sont de longue durée. Sur les sept premiers arrêts terminés, l'activité du réacteur a été arrêtée sur une période de 214 jours, contre 164 jours lors des arrêts à trente ans. Avec cinq VD4 en moyenne par an, cela revient chaque année à effacer la production annuelle d'un réacteur de 900 MW. Nous nous sommes donc préparés depuis longtemps à ce Grand Carénage, à travers de très nombreuses embauches. Chaque année, entre 2011 et 2014, sur le périmètre production et ingénierie nucléaire, EDF a recruté environ 2 000 personnes pour un flux annuel de départs à la retraite d'environ 1 000 personnes. Nous avons ainsi, en anticipation, constitué des pépinières ayant pour objectif de former des salariés à travers un système de compagnonnage dans lequel le collègue le plus expérimenté transmet son expérience. Sur les années suivantes et jusqu'aujourd'hui, nous avons quasiment intégralement compensé chaque année les départs en retraite et avons donc constitué un vivier de personnels qualifiés supplémentaires.

J'ai été nommé fin 2014. En janvier 2015, lors du premier conseil d'administration suivant ma nomination, j'ai fait adopter le Grand Carénage et fait voter le budget de ce dernier pour la période 2014-2025. Nous avons ensuite modifié notre organisation en créant une direction spécifique pour ce projet de grande ampleur. Celle-ci est chargée d'anticiper et surtout de mettre en ordre de marche toutes les parties prenantes : exploitation, ingénierie et bien sûr l'ensemble de nos partenaires de la filière industrielle. Nous avons régulièrement communiqué sur l'avancement du Grand Carénage et considérons que ce programme est un succès. Entre 2015 et 2018, la filière nucléaire EDF et ses partenaires industriels ont ensemble recruté 30 000 personnes. Cette hausse témoigne de la continuité d'une dynamique de recrutement dans la filière, alors même que l'activité générée par le chantier de l'EPR de Flamanville 3 était en baisse d'intensité et qu'il n'existait alors aucun chantier de construction neuve d'ampleur en perspective en France.

Cependant, au moment où le Grand Carénage, au cours des derniers mois, entrait dans son pic d'activité, nous avons dû faire face à deux difficultés imprévisibles : le covid et la corrosion sous contrainte.

Le covid a imposé un réaménagement profond de toute l'économie et de toute l'industrie françaises. Chez EDF, cela s'est traduit par un large remaniement des arrêts de tranche à cause des confinements, qui avaient conduit à la fermeture des frontières et à l'indisponibilité des entreprises et des travailleurs, notamment ceux qui se déplacent de site en site. Pendant le premier confinement, EDF a bien évidemment maintenu le fonctionnement du parc nucléaire et a garanti l'alimentation électrique du pays en toute sûreté. Mais tous les chantiers se sont arrêtés. Or les travaux de maintenance du parc nucléaire nécessitent un réglage fin et permanent, planifiés très précisément, de manière à ce que, chaque hiver, nous disposions d'un maximum de production. La crise covid nous a conduits, dès 2020, à réorganiser l'ensemble de notre programme d'arrêts de tranche pour les années suivantes, d'abord pour sécuriser le passage de l'hiver 2020-2021, mais aussi pour anticiper la vie du parc au cours des deux hivers suivants, puisque nous subissons encore aujourd'hui des conséquences en chaîne liées à la réorganisation de notre programme de travaux.

La corrosion sous contrainte est un phénomène totalement inattendu détecté en décembre 2021 lors d'une visite décennale sur un réacteur assez récent, celui de Civaux. Nous y avons observé un endommagement de l'acier du circuit d'injection de sécurité à proximité de la tour. Nous avons par conséquent engagé des contrôles sur des réacteurs similaires et nous nous sommes aperçus que nous devions mettre rapidement à l'arrêt non seulement le réacteur de Civaux 1, mais également les trois autres réacteurs du palier N4, le plus récent du parc. Ce phénomène nous a amenés à définir un ensemble de contrôles, expertises et analyses visant à en comprendre la nature, à identifier les réacteurs les plus sensibles et les zones du réacteur dans lesquelles le phénomène est le plus en mesure de se manifester et enfin à mettre en place un programme de contrôle susceptible de toucher l'ensemble du parc. Nous avons donc mené, tout au long du premier semestre 2022, une analyse très complète à la suite de laquelle nous avons proposé à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) une stratégie de traitement de ce problème, validée par cette dernière à la fin du mois de juillet dernier. Le phénomène de corrosion sous contrainte est aujourd'hui mieux compris, à la fois en termes d'apparition et de conséquences. Nous avons aussi, au cours de ces six mois, développé un nouveau moyen de contrôle non destructif qui nous permet d'éviter de couper la tuyauterie pour mener nos observations. Nous avons aujourd'hui la possibilité de poursuivre avec plus d'efficacité et moins d'interruptions le diagnostic de nos réacteurs. Notre programme de contrôle a lui aussi reçu l'approbation de l'ASN à la fin du mois de juillet. Nos équipes et celles de nos partenaires industriels sont pleinement mobilisées pour effectuer les travaux de réparation et pour remettre sur le réseau le maximum de réacteurs possible pour le prochain hiver.

Ces travaux viennent évidemment accroître la charge de travail programmée pour le Grand Carénage. Se pose alors le sujet du degré de préparation de la filière nucléaire pour surmonter la crise que nous traversons, ce qui m'amène à préciser certains de mes propos développés en amont.

Nous faisons face à un cumul inattendu d'activités qui mobilisent des compétences pointues et rares, notamment celles de tuyauteurs et de soudeurs, mais aussi de robinetiers, d'usineurs, de chaudronniers, etc. Ce déficit de compétences affecte notre capacité à réparer au rythme que nous souhaiterions.

Le débat sur le rôle du nucléaire en France s'est intensifié après l'accident de Fukushima en mars 2011 et aussi dans le contexte des décisions politiques de 2012. Tout cela a perturbé la filière. Nombreux sont ceux qui, en France et à l'étranger, ont parlé d'un « hiver nucléaire post-Fukushima » et nous n'avons regagné en visibilité que très progressivement. La validation du programme de Grand Carénage, début 2015, nous a permis d'organiser avec succès la montée en charge de la filière nucléaire pour faire face au programme de maintenance du parc : la maintenance courante, que nous effectuons depuis toujours, comme la maintenance lourde prévue par le Grand Carénage. Le report de 2025 à 2035 de la date à partir de laquelle la part du nucléaire dans la production d'électricité devait atteindre l'objectif de 50 % a été rendu public il y a cinq ans. En février 2021, avec l'avis générique qu'elle a publié, l'ASN a approuvé le référentiel technique pour l'exploitation des centrales nucléaires du palier 900 MW au-delà de quarante ans, et plus récemment en février 2022, le discours de Belfort a clairement posé le cadre de développement du nucléaire en France à moyen et long terme, tant pour le parc actuel que pour la construction de nouvelles unités.

Avec l'amélioration progressive de cette visibilité, nous sommes en mesure de poursuivre la montée en charge de la filière au cours des prochaines années. Nous allons notamment nous appuyer sur l'Université des Métiers du Nucléaire, qui a été lancée en étroite coordination avec le Gouvernement, et en application du plan Excell, que j'ai décidé fin 2019. Nous avons par exemple lancé une école de soudage dans le Cotentin, qui commence tout juste à mettre à la disposition des entreprises ses premières promotions de soudeurs spécialisés dans le nucléaire.

Mais dans la situation exceptionnelle que nous vivons, réunissant la corrosion sous contrainte et les effets du covid, qui viennent s'ajouter au très gros programme de maintenance lourde du Grand Carénage, nous ne disposons pas de soudeurs ni de tuyauteurs qualifiés supplémentaires que nous pourrions déplacer en nombre et en urgence d'un chantier de construction vers les chantiers de réparation. Nous faisons par conséquent appel à des soudeurs venant d'autres pays et je dois dire que si la filière avait pu, il y a dix ans, lancer quelques chantiers de construction de nouveaux réacteurs, nous disposerions aujourd'hui de davantage de salariés qualifiés dans un ensemble de métiers spécialisés, que nous aurions pu momentanément mobiliser vers nos chantiers de réparation du parc actuel.

Ces précisions me permettent d'expliquer l'absence de marges de manœuvre de la filière pour absorber cette fluctuation brutale et inattendue de charges, en particulier là où les compétences sont les plus pointues. Nous avons su préserver l'essentiel grâce à l'activité de maintenance courante, au Grand Carénage et à la construction des deux réacteurs EPR d'Hinkley Point en cours en Grande-Bretagne. Si une dynamique positive est réenclenchée, le processus prend du temps. C'est le temps industriel. La mobilisation des hommes et des femmes d'EDF et de tous les acteurs de la filière pour avancer au plus vite est totale.

À ce jour, 27 de nos réacteurs sont connectés au réseau électrique, 3 autres sont placés en situation d'économie de combustible, auxquels nous ne faisons actuellement volontairement pas produire d'électricité, de manière à ce qu'ils soient disponibles pour produire pendant l'hiver à venir. 30 réacteurs au total sont donc disponibles et 26 sont à l'arrêt : 10 réacteurs en arrêt programmé pour les maintenances classiques, 10 réacteurs faisant l'objet de réparations liées à la corrosion sous contrainte, 5 réacteurs en cours de contrôles et de recherches de traces de corrosion et le dernier réacteur est en arrêt fortuit, ce type d'arrêt étant généralement de courte durée. Les chantiers de réparation des réacteurs touchés par la corrosion ont commencé cet été et avancent à un bon rythme, le chantier de Tricastin 3 étant déjà achevé. Sur Civaux 1, l'un des chantiers les plus lourds à réaliser, plus de 50 % des travaux ont déjà été effectués.

Je voudrais finalement aborder la question de notre clientèle. Si mon discours a été centré jusqu'ici sur la production, j'aimerais maintenant en venir au sujet de la demande. Nous accompagnons tous nos clients, ménages, entreprises et collectivités, en tant que fournisseurs d'électricité responsables, mais aussi plus largement d'énergie et de services. Ce sens des responsabilités et du service public s'inscrit dans l'ADN d'EDF, dont les valeurs animent l'action et l'engagement de tous nos salariés au quotidien. Nos clients reconnaissent l'expertise et le sérieux d'EDF. Nous suivons attentivement les indicateurs de confiance de nos clients comme de nos salariés, qui se situent à des niveaux très élevés.

Depuis des années, et bien avant la crise que nous traversons aujourd'hui, nous proposons une large gamme d'offres pour aider nos clients à consommer à la fois moins et mieux. À ce titre, les appels à la sobriété électrique et énergétique sous-tendent nos actions depuis longtemps. Par exemple, pour les ménages, grâce à nos conseillers basés en France et à nos outils tels que l'application EDF & MOI, nos clients bénéficient déjà de conseils personnalisés. Les clients utilisant l'application peuvent réduire leur consommation d'électricité de plus de 10 %. Nous sommes par ailleurs le seul fournisseur à maintenir hiver comme été une alimentation minimale d'électricité en cas d'impayé. En outre, en coordination avec les démarches engagées par le Gouvernement, nous avons lancé en octobre des campagnes de communication et de sensibilisation de grande ampleur, de façon à ce que chacun de nos concitoyens puisse s'inscrire dans une logique vertueuse de sobriété, en s'appuyant notamment sur les écogestes. Le signal tarifaire constitue également un levier important pour encourager les économies d'énergie. L'option heures pleines - heures creuses est déjà très largement répandue et couvre dix millions de nos clients. En octobre, nous allons promouvoir l'option Tempo auprès de nos clients bénéficiant du tarif régulé et nous espérons un taux de souscription important.

S'agissant des entreprises et des collectivités, en matière de maîtrise de la demande et d'efficacité énergétique, nous nous appuyons sur EDF ainsi que sur notre filiale Dalkia pour déployer de nombreux services et offres : les contrats de performance énergétique, dans lesquels nous nous engageons contractuellement en matière de réduction de la consommation, ou encore le développement le plus rapide possible de réseaux de chaleur et de froid, qui permettent aux collectivités de réduire le prix de l'énergie et contribuent à la décarbonation de l'économie. Nous accompagnons par ailleurs chacun de nos clients entreprises et collectivités avec des offres adaptées à leurs besoins, qui leur permettent de baisser, voire de reporter leur consommation. Chaque année, en particulier pendant l'hiver, nous signons des contrats de capacité d'effacement avec certains clients industriels. Ceux-ci perçoivent une rémunération lorsqu'ils suspendent leur consommation durant les périodes de tension du réseau électrique. Nous l'avons fait avec succès les hivers passés et allons renforcer cette démarche pour l'hiver à venir. Les actions que je viens de résumer, d'effacement ou de modulation volontaire de la consommation, représentent un gisement additionnel d'une valeur estimée à un gigawatt (GW) environ.

Les circonstances exceptionnelles actuelles exigent ces actions urgentes et s'inscrivent dans une démarche de long terme que nous ne perdons pas vue. L'urgence climatique nécessite d'accentuer encore davantage nos efforts en faveur de la transition énergétique et de la décarbonation de nos usages. C'est notre raison d'être, et chez EDF, nous œuvrons chaque jour en ce sens.

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