Car oui, l'inégalité de traitement entre les citoyens français et les migrants qui nous parviennent du monde entier est, encore une fois, un véritable scandale démocratique.
Le peuple français, source du pouvoir dont vous abusez, devrait être votre boussole. Or vous le piétinez ; jour après jour, vous le méprisez.
Je pense aux habitants de ma circonscription de l'Oise, qui n'est pourtant pas la plus déshéritée de ce pays. Je pense à ces services publics en recul, à ces maternités qui ferment, à ces hôpitaux qui deviennent des dispensaires. Je pense à ces urgences saturées, à qui on impose un nombre croissant de victimes d'une délinquance folle que vous laissez prospérer. Je pense au pouvoir d'achat des Français qui baisse inexorablement, jusqu'à devoir renoncer aux besoins les plus élémentaires : se nourrir, se loger, se soigner. Je pense aussi aux travailleurs physiquement usés qui devront trimer deux années de plus.
J'observe ces Français qui souffrent, bossent, cotisent ; au fil de décennies de politiques gouvernementales, de gauche utopique et de droite ramollie, ils sont allés de renoncement en renoncement en s'accommodant de vos injustices, jusqu'à renoncer au sentiment de révolte. C'est pour eux que je me lève chaque jour et que je me bats depuis trente-cinq ans, comme beaucoup de membres du Front national puis du Rassemblement national.
Et c'est contre eux, madame la Première ministre, que vous agissez à chaque fois que vous gravissez les marches qui mènent à la tribune de cette assemblée. Vous qui avez eu pour directeur de cabinet un expert qui est désormais votre ministre de la santé, connaissez-vous le serment d'Hippocrate, selon lequel le premier souci du médecin doit être « de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments » ? Ils doivent être ravis, nos médecins, de voir comment le PLFSS est examiné !
Vous prenez la démocratie en otage avec vos 49.3, qui sont autant d'abus antidémocratiques. Les Français qui nous regardent, qui vous jugent, en sont ulcérés – croyez-le bien !