Cicéron, en son temps, rappelait que « c'est le propre de l'homme de se tromper ; seul l'insensé persiste dans son erreur ». Cette citation est particulièrement appropriée pour l'examen de cette quinzième motion de censure, madame la Première ministre.
Le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2024 est un échec de plus : pour nous, députés, qui voyons notre fonction bafouée et nos propositions et amendements rejetés la plupart du temps ; pour les Français, qui subiront votre politique inique une année de plus ; pour vous, mesdames et messieurs les ministres, qui optez pour un passage en force plutôt que d'accepter la triste réalité, à savoir que vous ne pouvez compter sur aucune véritable majorité.
De façon générale, nous assistons, avec ces lois budgétaires, à l'augmentation des impôts. Et alors que nous attendions un meilleur financement de notre offre de soins, ce PLFSS continue de dégrader notre système de santé. Les projets du Gouvernement ne permettront pas de compenser les effets de l'inflation et rien n'est fait pour réduire les déficits prévus pour la sécurité sociale : 8,8 milliards en 2024 ; 11,2 milliards en 2025 ; 17,5 milliards en 2026. Vous ne pouvez prétendre agir dans l'intérêt des Français dans de telles circonstances.
J'appelle votre attention sur l'article 30 du PLFSS. À quel moment jugez-vous raisonnable de conditionner le bénéfice du tiers payant à l'acceptation par les patients d'un transport partagé ? Nous aurons donc un omnibus médical pour toutes les urgences du peuple, tandis que les ambulances ne seront plus qu'un luxe inaccessible… Que nous réserverez-vous dans le PLFSS pour 2025 ? Le transport à dos de baudet ou pédestre, sous prétexte d'écologie punitive et d'économie sur les carburants ?
Le Rassemblement national a joué un rôle actif dans l'examen de ce PLFSS.