Vous ne prospérez pas en résolvant les problèmes, mais en soufflant sur les braises des feux que vous essayez d'allumer en permanence.
Certains, à l'extrême gauche de cet hémicycle, ont ainsi choisi pour fil rouge le conflit permanent, en privilégiant le bruit à la parole et l'insulte au dialogue. D'autres, à l'extrême droite, ont choisi la normalisation par le silence, trompe-l'œil par lequel ils voudraient faire croire à une décontamination des passions les plus sombres. Mais ne soyons pas dupes : il n'y a qu'à gratter un peu pour retrouver vos funestes fondamentaux.
Comment, alors, trouver des consensus ? Il faut s'extraire des intérêts partisans et des tactiques politiciennes que nos concitoyens ne supportent plus. Comme le dit très bien Thomas Ferenczi dans son livre Défense du consensus, le consensus n'est pas synonyme de paresse de l'esprit ou de peur de l'action, « mais une entreprise complexe qui exige courage et imagination » et « qui repose moins sur l'effacement des différences que sur la construction d'un espace de dialogue qui en assure la régulation ».