Vous avez dit compter sur EDF pour tenir le rythme de redémarrage des réacteurs dans les prochaines semaines et les prochains mois. Or, depuis cet été, plus de la moitié du parc nucléaire est à l'arrêt du fait de problèmes de corrosion sous contrainte, de retards de maintenance mais aussi des conséquences du changement climatique. Première question, pensez-vous que les conditions de sûreté sont suffisantes pour cette reprise ? Pensez-vous que le risque de corrosion puisse être écarté alors même qu'il s'agit d'un phénomène pernicieux, détectable seulement après une longue période d'incubation ? Existe-t-il des solutions industrielles pour éviter ces défaillances, à quel prix et à quelle échéance ? Deuxième question, au regard de ces problèmes de sûreté et en considérant que l'EPR de Flamanville a déjà coûté près de 20 milliards d'euros et n'est toujours pas en marche, est-il raisonnable de prévoir la construction de nouveaux EPR ? Troisième et dernière question, comment parler de souveraineté énergétique de la France alors que l'uranium est principalement importé du Niger et du Kazakhstan ? Il semblerait, par ailleurs, qu'EDF se soit fait livrer récemment cinquante-deux fûts d'uranium enrichi de Russie. Quelle est la cohérence de la politique internationale de la France ?