La construction du gazoduc MidCat avait été invalidée sur la base d'une analyse coûts-bénéfices de 2017 qui estimait des coûts de construction supérieurs à la valeur apportée par la nouvelle infrastructure. Nos voisins et partenaires espagnols et portugais, animés dans ce sens par le gouvernement allemand, ont choisi de remettre le MidCat au centre du débat relatif aux interconnexions énergétiques entre la France et la péninsule ibérique. Le MidCat ne sera pas une réponse à la crise actuelle, nous le savons. Mais force est de reconnaître que les perspectives à plus long terme du marché énergétique européen et les manifestations du réchauffement climatique ont évolué drastiquement depuis 2017. La perception de la situation par nos amis ibériques a elle aussi évolué, notamment du fait des politiques de promotion de l'hydrogène vert au sud des Pyrénées, ainsi que des capacités excédentaires de l'Espagne en regazéification du GNL. Pourquoi ne pas effectuer une analyse actualisée des conséquences coûts-bénéfices de cette infrastructure sur la base de ces nouveaux scénarios, pour amener nos partenaires à mieux comprendre voire soutenir notre décision ?