La sobriété est un outil essentiel à la décarbonation de notre société. Vous l'avez d'ailleurs rappelé récemment : la meilleure énergie est celle que l'on ne consomme pas. La sobriété que nous devons défendre est, à mon sens, la politique du « moins mais mieux ». Vous l'avez dit, elle est un outil à plus long terme, pour que notre pays soit au rendez-vous de la transition écologique. Quelle méthode comptez-vous engager, avec l'ensemble des acteurs mais également avec les Français, concernant la consommation énergétique ? Comment assurer que cette sobriété ne se perdra pas lorsque les prix de l'énergie seront revenus à la normale ?
Par ailleurs, nous allons prochainement discuter de l'accélération des énergies renouvelables. À cet égard, la question des superprofits constitue une chance pour accélérer le développement des ENR, en adoptant une logique de planification publique/privée. L'État pourrait fixer des objectifs d'investissement aux producteurs d'énergie, pour qu'ils utilisent une part de ces profits afin d'amplifier le développement des ENR. On peut imaginer une logique similaire pour les autres entreprises, avec des programmes de décarbonation de leur activité comme l'a récemment annoncé CMA-CGM. Cela serait plus pertinent qu'une taxation en faveur du pouvoir d'achat, que l'on peut financer autrement.