J'ai proposé, monsieur le garde des sceaux, non d'ouvrir des établissements pénitentiaires dédiés aux détenus radicalisés, mais de créer des quartiers spécifiques. Pour avoir visité quelques établissements, je sais que l'administration pénitentiaire fait très bien son travail. Toutefois, ce n'est sans doute pas suffisant, comme vient de le rappeler mon collègue. Nous l'avons constaté une fois de plus après l'attentat d'Arras. Le terroriste qui a assassiné le professeur Dominique Bernard avait pu converser avec son frère, qui était un détenu radicalisé. C'est donc qu'il y a des failles, qu'il convient de combler.
Pourquoi n'ai-je pas proposé, comme l'a fait Éric Pauget dans son amendement, la création d'établissements dédiés aux détenus radicalisés ? Pour une raison très pragmatique : j'aimerais bien savoir quelle commune accepterait de recevoir sur son territoire un établissement exclusivement réservé à ce type de détenus. Je ne suis pas sûre qu'elles se bousculent au portillon.