Je salue votre fort engagement dans la gestion de cette crise énergétique qui interroge et, souvent, inquiète fortement nos concitoyens à propos tant de l'hiver à venir que de nos capacités de production énergétique et du coût de cette énergie. Ces inquiétudes soulèvent par ricochet de nombreuses interrogations quant à la possibilité de recruter, de maintenir des équipes et de réaliser des investissements. Nous prenons la mesure des enjeux géopolitiques et géostratégiques liés à cette crise. Pour autant, nos concitoyens ont un besoin impérieux de planification et de clarification. À moyen terme, quelles conséquences sur les prix de l'énergie payé par les entreprises, les collectivités et les particuliers auront les discussions auxquelles vous participez activement à Bruxelles au sujet de la fixation d'une limite haute du prix du gaz ? Si ces négociations aboutissaient, à quel niveau le Gouvernement français souhaite-t-il que le prix s'établisse ? Pouvez-vous confirmer qu'il ne sera pas supérieur à celui que pratique l'Espagne ?
J'appelle aussi votre attention sur la situation des communes non éligibles à un dispositif d'aide leur permettant de payer leurs factures d'énergie. Pour ne citer qu'un exemple, la communauté de communes des Portes de Rosheim, dans le Bas-Rhin, devrait voir sa facture de gaz passer de 25 000 euros l'an dernier à 125 000 euros cette année. Un dispositif spécial sera-t-il créé, ou les communes seront-elles contraintes d'augmenter leurs impôts locaux pour payer leurs factures ?