Merci d'avoir accepté de participer à cette audition consacrée à la hausse des prix de l'énergie. La France est l'un des pays au monde qui a le mieux protégé ses ménages et ses entreprises. Par les mesures que nous avons engagées, nous avons évité une explosion des prix de l'énergie de l'ordre de 50 à 70 %. La crise énergétique a néanmoins des conséquences majeures pour le pouvoir d'achat des ménages, la compétitivité des entreprises et la richesse de notre pays. Un indicateur clé est celui de notre balance commerciale : la hausse des prix de l'énergie a fortement creusé notre déficit commercial, qui atteint 71 milliards d'euros au premier semestre. Dans ce contexte, la France doit relancer au plus vite sa production d'origine nucléaire et développer rapidement d'autres sources d'électricité. C'est le sens des annonces du Président de la République relatives à la construction de nouveaux EPR et du projet de loi sur l'accélération des énergies renouvelables qui sera présenté cet automne.
Notre majorité a fait de la protection du pouvoir d'achat des Français une priorité absolue de son action, du rétablissement de la balance commerciale le défi économique de la France pour les années qui viennent, et de la transition énergétique l'enjeu majeur de cette décennie. À quel horizon peut-on prévoir d'atteindre le mix nucléaire ENR que vous proposez ? Comment réformer le marché européen de l'énergie pour contribuer à cet objectif ? Confirmez-vous que la renationalisation d'EDF s'inscrit dans une stratégie de long terme, dans laquelle l'État dispose de tous les leviers pour réorganiser notre filière nucléaire ?