Je souhaite en discuter et répondre à vos questions.
L'ambition de ce budget est d'améliorer la qualité de la justice – tous ceux qui ont voté le projet de loi d'orientation et de programmation devraient être d'accord sur ce point –, en augmentant les personnels et les moyens. Nul ne peut soutenir que, depuis plus de trente ans, la justice n'a pas souffert d'un abandon budgétaire, politique et humain.
Il y a une semaine, j'étais à Brive-la-Gaillarde. Le président du tribunal judiciaire, qui a prêté serment en 1986, m'a dit qu'à cette époque, le budget de la justice était inférieur à celui des anciens combattants, ce qui signifie que la justice n'avait rien. On a parlé de clochardisation, je ne veux pas m'attarder sur ce point. La question est la suivante : voulez-vous améliorer la justice de notre pays ?
Après les discussions objectives sur le budget que nous avons eues, vous ne pouvez vous empêcher, monsieur Schreck, de rappeler vos valeurs. Vous soutenez notamment que la justice est laxiste, vous en faites votre miel. Mais si tel était le cas, on ne connaîtrait pas une telle surpopulation carcérale !