Depuis le début de la législature, on nous assène qu'il faut voter le budget de la justice, à plus forte raison lorsque nous l'examinons dans la foulée de l'adoption d'une loi de programmation. On l'entend souvent sur les plateaux, mais la ficelle politique est devenue un peu grosse. Ainsi, on reproche à ceux qui ne votent pas ce budget de ne pas vouloir donner des moyens à la justice, et aux autres, on oppose un « Circulez, il n'y a rien à voir ! » car, précisément, ils l'ont voté.
Monsieur le garde des sceaux, lors de l'élection de leurs députés, les oppositions, aussi diverses qu'elles soient, ont plutôt reçu la consigne de ne pas voter les budgets. En effet, ces derniers sont la traduction des politiques menées par M. Macron dans le domaine des finances publiques. Or, dans leur grande majorité, les Français rejettent ces politiques ; ils nous le redisent chaque jour.