L'amendement II-CE274 vise à majorer les crédits consacrés au chèque énergie de 26,5 % afin de tenir compte des hausses de 10 %, puis de 15 % des tarifs réglementés de vente d'électricité intervenues au cours de l'année 2023.
Le bouclier tarifaire apporte une protection nécessaire et bienvenue aux ménages modestes, même s'il n'est pas ciblé sur ceux qui en ont le plus besoin. Toutefois, une hausse de 26,5 % des dépenses d'électricité en 2023, qui s'ajoute à d'autres subies depuis 2020, sans même parler des autres énergies domestiques comme le gaz, justifie de revaloriser le chèque énergie.
L'amendement II-CE275 est un amendement de repli. Pour tenir compte de l'inflation prévisionnelle, il propose de rehausser le seuil d'éligibilité, autrement dit de modifier le revenu de référence permettant de bénéficier du chèque énergie. C'est le strict minimum.
Monsieur le rapporteur pour avis, le premier de ces deux amendements ne corrige pas les inégalités que subissent les plus pauvres de nos concitoyens, il évite de les creuser. Il pourrait plaire aux droites, puisqu'il maintient les pauvres dans leur pauvreté…