L'évolution du prix de l'énergie inquiète autant nos concitoyens que nos entreprises. La France bénéficie d'un avantage considérable en la matière, avec son mix électrique reposant notamment sur le nucléaire et l'hydroélectricité. S'agissant de cette dernière, nous devrons avoir un jour des réponses précises concernant l'avenir des concessions.
Nous n'avons jamais changé de cap depuis la crise : il faut faire baisser les factures en amont, en rapprochant au maximum le prix de l'électricité des coûts de production du parc nucléaire historique. Un accord européen semble avoir été trouvé, mais nous n'en connaissons pas les détails et encore moins les modalités d'application pour nos industriels. Nous pensons particulièrement aux secteurs électro-intensifs, où l'électricité peut représenter jusqu'à 40 % des coûts de production. Beaucoup d'entre eux appartenant à des filières stratégiques pour notre pays, nous souhaitons, comme le rapporteur pour avis, que les conditions qui leur seront proposées par EDF soient rapidement clarifiées. Nous partageons aussi son inquiétude quant au devenir de l'amortisseur électricité pour les TPE, PME et ETI non éligibles au TRVe.
S'agissant des ménages les plus modestes, notre groupe partage l'étonnement du rapporteur pour avis quant à l'absence de revalorisation des chèques énergie, alors que le tarif réglementé de vente de l'électricité a augmenté de plus de 26 %. Nous considérons également qu'il est nécessaire de supprimer le seuil de 36 kVa qui a posé tant de problèmes à nos boulangers ou nos hôteliers-restaurateurs, pour ne citer qu'eux.
L'absence de bouclier tarifaire pour le gaz nous surprend, car le contexte international inquiète fort légitimement les marchés.
Enfin, pour ce qui est des énergies renouvelables, je regrette que la filière de l'huile végétale hydrotraitée ne soit pas soutenue. Elle pourrait être un vecteur de décarbonation de certaines économies, comme celle des zones de montagne. Les professionnels se sont déjà emparés du sujet. Il est regrettable que des amendements abordant cette question ne soient pas adoptés.
Nous suivrons la position du rapporteur pour avis.