Il est important de noter que ces études sur la santé portent sur des personnes de mon âge ou plus âgées et qui ont utilisé des produits de manière très différente. Les outils d'application sont bien plus performants aujourd'hui qu'il y a quinze ou vingt ans et de nombreux produits toxiques d'autrefois ont disparu. De plus, nous sommes mieux informés sur les enjeux de santé.
En outre, nous souhaitons utiliser moins de produits et effectuer moins de passages, notamment au vu des enjeux économiques. Cette approche économique est plus en phase avec la réalité actuelle et repose sur une meilleure connaissance des problèmes. Il est indéniable que cette philosophie est plus présente aujourd'hui, en raison des coûts et de la compréhension accrue des enjeux.
En ce qui concerne l'avenir, la question est essentielle, car j'ai un fils qui suit mes traces. Aujourd'hui, on ne sortira de la crise des produits phytopharmaceutiques, qu'avec la génétique, c'est une conviction personnelle. Nous devons répondre à la question des aléas climatiques. En fonction des années, la récolte peut représenter de cinq à dix tonnes ou 90 tonnes. Du point de vue économique, l'agriculteur ne peut pas survivre dans ces conditions.
En ce sens, la Suisse est un pays qui protège bien ses agriculteurs, avec un système qui fonctionne depuis vingt ou trente ans, bien que ce ne soit pas avec les mêmes prix.
Enfin, les chambres d'agriculture jouent un rôle prépondérant en fournissant des recommandations au niveau local et, si celles-ci sont plus ouvertes à différentes opinions, elles représentent le moyen de progresser.