En 2009, nous avions atteint 8 000 tonnes de substances actives utilisables en biocontrôle et en agriculture biologique et, aujourd'hui, ce chiffre est passé à 24 000 tonnes. Par conséquent, la démarche de réduction de 20 % de l'utilisation des produits phytosanitaires nécessite de multiplier par quatre l'utilisation des produits utilisables en biocontrôle et en agriculture biologique.
Par ailleurs, il existe des chambres d'agriculture qui vulgarisent les messages et j'ai, pour ma part, une société privée de conseil. Toutefois, il revient toujours à l'agriculteur de prendre le risque ou pas. Sur le papier, il est toujours possible d'atteindre une réduction de 50 % des produits phytosanitaires, mais lorsqu'un problème survient, il faut bien réagir. Je fais partie d'une interprofession et, actuellement, dans cette situation, on fait des avenants ; exceptionnellement, on peut traiter davantage. Les risques sont ainsi toujours assumés par l'agriculteur, jamais par le conseiller ou par l'État.