Nous sommes très attentifs au budget, notamment de la recherche, qui sera lié au règlement SUR, ainsi qu'à l'établissement d'un calendrier cohérent pour le futur. L'idée de fixer des échéances, assorties de clauses de sortie, nous convient parfaitement. Cependant, comment travaillons-nous immédiatement pour sortir de cette dépendance ? Cela nous amène à la question des alternatives. Les échéances prévues semblent déjà devoir être remises en question. Il est grand temps que nous nous posions tous la question suivante : quelle trajectoire réelle souhaitons-nous suivre ? Quel délai maximal nous fixons-nous pour atteindre cet objectif ? Nous devons offrir une vision d'avenir pour tous les acteurs agricoles, qu'ils pratiquent l'agriculture biologique, conventionnelle ou toute autre forme d'agriculture. Il ne s'agit pas de prétendre que l'une est meilleure que l'autre, mais de trouver des moyens de coopérer malgré des modèles agricoles variés, adaptés à des territoires et des pays différents. En France, nous faisons déjà face à des difficultés en raison des différences climatiques entre le Nord et le Sud. Coordonner tous les pays européens, de l'Italie à l'Europe du Nord, est un défi majeur.
En outre, il est impératif que l'Anses continue à émettre des avis et à exercer une pression. Cependant, comment pouvons-nous assurer une transition en proposant des délais de sortie de deux, trois, quatre ou cinq ans pour les produits concernés ? Il est essentiel de trouver rapidement des solutions de remplacement pour ne pas laisser les agriculteurs sans solution.