Je pense que la séparation de la vente et du conseil a été une erreur stratégique. Les agriculteurs d'aujourd'hui sont bien formés et sont capables de reconnaître les maladies ainsi que de gérer leur exploitation agricole. Cependant, le niveau de formation des agriculteurs a souvent été sous-estimé et on a considéré qu'ils se contentaient de suivre l'ordonnance de leur technicien, ce qui constitue une forme de mépris. Les agriculteurs ont toutefois besoin d'être accompagnés par leurs techniciens, qui sont souvent également des vendeurs de produits phytosanitaires. Leur objectif n'est pas seulement de vendre ces produits, mais aussi d'accompagner véritablement les agriculteurs.
Je crois que les coopératives agricoles sont en mesure d'accompagner cette transition en formant leurs techniciens à un haut niveau de compétences. La séparation de la vente et du conseil a ainsi privé les agriculteurs de leurs conseillers techniques.