L'Anses fait partie d'un réseau communautaire ; elle est une agence parmi d'autres. Ces acteurs sont intégrés dans le système des directives et règlements communautaires. Il peut évidemment y avoir une marge d'adaptation nationale, mais je pense que se distinguer sur un tel sujet serait un signal très négatif.
Deuxièmement, rappelez-vous ce qui a été dit sur le sang contaminé ou sur d'autres scandales de santé publique. Il est toujours facile de dire que l'expert a été trop rigoureux, mais quand les choses tournent mal, on lui reproche de ne pas avoir effectué correctement son travail de contrôle. Il ne faut donc pas s'attendre à ce que les membres des organismes d'expertise deviennent plus indulgents sur ce sujet. Le directeur général de l'Anses n'a pas une tâche pas facile, mais il doit conserver une crédibilité scientifique au niveau européen. Si cette crédibilité venait à se détériorer, les demandes d'expertise seraient confiées à des entités étrangères plutôt que françaises.