Je prendrai volontiers la défense du ministère de la santé. La remarque est d'ailleurs transposable au ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche. J'ai été, pendant près de quatre ans, le président – directeur général de Météo-France, ce qui m'a permis de beaucoup côtoyer le monde de la recherche. La recherche a, comme la santé, des modes d'intervention spécifiques, à la différence des ministères de l'agriculture et de l'écologie, organisés selon des modèles administratifs plus classiques, avec une administration centrale, des sous-directions, etc.
Le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche travaille avec des procédures spécifiques à la recherche : appels à candidatures, jurys, exigence d'indépendance vis-à-vis des industries. J'ai compris que le ministère de la santé fonctionnait de manière plus ou moins similaire. Il s'intéresse à des politiques transversales, dont la grille de lecture est la santé humaine. Je ne pourrai pas aller beaucoup plus loin, mais j'ai compris qu'il s'intéressait à la santé humaine dans différentes régions, qu'il s'agisse de zones rurales ou urbaines, avec des thèmes médicaux transversaux qui peuvent se croiser avec d'autres questions. Par exemple, la question de la santé respiratoire peut-être croisée avec la problématique des expositions environnementales. Ces schémas d'intervention doivent être pris en compte. En tout cas, le ministère de la santé fait l'effort d'être présent dans les réunions que nous organisons.