M. Ballard et ses collègues s'interrogent sur la nécessité d'un service public de l'information – après tout, on pourrait laisser faire le privé, et détenir un journal comme on possède une voiture. Mais les choses sont un peu plus compliquées. Les citoyens doivent pouvoir disposer de médias proposant la variété des opinions existant dans la société. Or on observe un mouvement où un homme puissant financièrement met la main sur nombre de médias et en profite pour pousser une certaine ligne idéologique. Les gens dans mon camp n'ont pas à leurs côtés un milliardaire qui pourrait créer les conditions d'un équilibre. La question est donc de déterminer comment les rédactions pourront résister à ce mouvement. Sans quoi, c'est le pluralisme même qui est remis en cause.