L'amendement II-AC488 vise à lancer un plan de recrutement de médiateurs culturels dans les établissements publics, parce que nous sommes persuadés qu'il faut de l'humain et des professionnels pour accompagner les pratiques et les découvertes artistiques et culturelles. Les établissements publics nous disent qu'ils doivent de plus en plus sacrifier l'action culturelle ou la flécher dans le cadre d'appels à projets ou de dispositifs plus ou moins bureaucratiques. Les professionnels de l'action culturelle se retrouvent à faire de la réservation dans le cadre du pass culture. Je suis pour que l'action culturelle retrouve toutes ses lettres de noblesse grâce à ce recrutement.
L'amendement II-AC497 concerne plus spécifiquement les dispositifs d'éducation à l'image « Maternelle au cinéma », « École et cinéma », « Collège au cinéma » et « Lycéens et apprentis au cinéma », que j'ai eu l'heur de connaître lorsque j'enseignais dans un lycée de Seine-Saint-Denis. Ce sont des dispositifs précieux, qui reposent sur les financements des régions et des collectivités territoriales. Or, le prix des places ayant augmenté pour faire face à l'inflation, les collectivités sont dans une logique de désengagement. On peut également craindre que la part collective du pass culture tende à se substituer à ces dispositifs absolument fondamentaux pour l'éducation à l'image et l'accès au cinéma. On parle d'élèves qui ont l'habitude de voir des films sur leur téléphone portable : c'est parfois l'occasion pour eux de mettre pour la première fois le pied dans une salle de cinéma et de voir des films d'art et essai qu'ils n'auraient pas vus sans cela et qu'ils apprécient beaucoup.