Nous sommes d'accord avec l'idée que le monde des arts et de la culture doit prendre sa part en matière de bifurcation écologique, mais nous entendons aussi les alertes sur le rythme effréné de diffusion, les contraintes et les pressions auxquels il est soumis et qui l'empêchent de l'entamer. Il nous semble que l'État ne joue pas le rôle de planification qui doit lui revenir : il est coincé dans une vision de court terme qui conduit à un saupoudrage des moyens et à une logique d'appels à projets innovants, comme s'il fallait toujours innover en matière de transition écologique. Nous demandons la création d'un fonds de soutien pour mener une réelle politique dans ce domaine et éviter d'aboutir à une sobriété subie qui serait délétère – beaucoup redoutent une telle issue.