Ce budget pour la culture s'inscrit dans un ensemble global austéritaire et nous ne pouvons donc que saluer ses crédits en augmentation.
Nous n'en renouvelons pas moins nos critiques sur la politique culturelle que vous conduisez, notamment en matière de spectacle vivant et d'accès à la culture, avec la prédominance du pass culture qui relève d'une approche consumériste et n'est accompagné d'aucune action culturelle. Vos efforts pour orienter ce pass culture vers des pratiques collectives, avec l'Éducation nationale notamment, ne suffisent pas à le transformer. En outre, comme l'a rappelé Mme la rapporteure pour avis, l'utilisation du pass culture collectif se heurte à obstacles majeurs, qui l'empêchent de remplir ses objectifs. Par ailleurs, nous nous demandons pourquoi une grande partie de l'augmentation des crédits alloués au pass culture est absorbée par la structure qui le gère ; cela ne nous semble pas la priorité.
Parallèlement à l'augmentation des crédits dédiés au pass culture, l'activité du spectacle vivant, elle, est en berne. Les acteurs de la culture qui ont pour mission de faire vivre des lieux de culture ; que ce soit les Smac, les théâtres ou toute autre salle de spectacle vivant, tous avouent faire face à des difficultés très importantes. Ils font appel aux collectivités territoriales, qui ne trouvent pas toujours les moyens pour les soutenir. Avez-vous mesuré la diminution du nombre de représentations, pour tous les arts confondus, ce qui n'est pas sans conséquences sur les créations à venir, sur les conditions sociales des professionnels et sur l'accès à la culture de tous et de toutes ?