« Notre civilisation brûle et l'Europe regarde ailleurs ». Tels sont les mots prononcés par le président du Rassemblement national en 2022. Depuis, 100 000 Arméniens ont été chassés de leur terre natale. Des centaines ont été massacrés. Des milliers restent prisonniers depuis la guerre de 2020 malgré la convention de Genève et les accords de paix.
La ministre des affaires étrangères vient d'évoquer l'hypothèse de livraisons d'armes à l'Arménie. Nous saluons cette annonce, bien évidemment, tout en relevant une incohérence majeure. La France, qui se refuse à importer des hydrocarbures de Russie, confirme en revanche la livraison de gaz en provenance d'Azerbaïdjan. Or nous savons bien que ce gaz provient non seulement de Russie, mais qu'il finance grandement ce qui s'apparente à une sorte de génocide arménien. Je sais ce que signifie le drame de quitter sa terre natale. Les cœurs et les âmes de tout un peuple d'Arménie, opprimés depuis plus d'un siècle, le savent également et comptent sur nous.
Madame, pouvez-vous nous éclairer sur la position de la France dans ce conflit terrible mené par l'Azerbaïdjan avec le soutien de la Turquie ? Pouvez-vous nous expliquer la position de la Russie, qui semble lâcher l'Arménie, ce qui représente un avertissement terrible à tous ceux qui croient en la fiabilité de son soutien ?