Intervention de Alice Rufo

Réunion du mercredi 11 octobre 2023 à 11h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Alice Rufo :

Vous avez raison : il faut, dans ce domaine, se poser des questions philosophiques. L'exercice de l'influence dans une puissance démocratique n'est pas semblable à celle pratiquée par un État totalitaire. Encore une fois, nous devons anticiper les contestations de nos actions diplomatiques et de défense par nos compétiteurs.

Ensuite, il nous faut mobiliser les leviers à notre disposition. Ma prédécesseure envisageait le réseau des attachés de défense comme des « capteurs » et des « effecteurs ». Je fais mienne cette expression, particulièrement dans le domaine de l'influence et du champ informationnel. Je rappelle que nous ne sommes pas démunis : nous disposons du troisième réseau de missions de défense du monde, que nous continuons à développer. Nous menons également des programmes et des partenariats importants avec de nombreuses universités et nos observatoires nous permettent d'employer des ressources externes pour comprendre les menaces et expliquer nos positions.

Notre mission consiste également à déchiffrer les stratégies adverses dans le champ informationnel, à comprendre les évolutions, mais aussi à nous défendre. En lien avec les différentes entités du ministère des armées, la DGRIS s'attache à décrypter les fausses informations et à répondre aux campagnes de désinformation, qui peuvent être extrêmement déstabilisantes. Je rappelle en conclusion que notre travail sur l'influence s'effectue sous l'égide du Quai d'Orsay, qui est à la manœuvre dans ce domaine.

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